lundi 2 janvier 2012

Quatre vœux pour 2012 !


A tou(te)s mes ami(e)s, client(e)s, lecteurs(rices), 
A mes relations plus ou moins virtuelles, plus ou moins suivies. 
A tou(te)s mes followers, et likers,
A mes fournisseurs, à l'État si bien représenté par ses officines fiscales,
Bref, à toutes mes parties prenantes, j'adresse mes vœux de bonne et heureuse année 2012.


Si je vous souhaite en tout premier lieu la santé et la liberté, sans quoi rien n'est vraiment ni important, ni faisable, voici quelques vœux plus ciblés que je vous propose d'explorer pour que 2012 soit vraiment une bonne année.


Vœu #1 : changeons la sémantique.
De l'optimisme ! Voilà bien une matière qu'il faudrait enseigner dans les écoles dès le plus jeune âge. Ce serait une belle clé de réforme de l'éducation.
Je suis d'une génération qui à été témoin de la fin des 30 glorieuses et, finalement, n'a toujours vu, lu et entendu que le mot crise accompagné de tout son inévitable cortège de prédictions apocalyptiques. 
Notre monde vit sur un malentendu : nous restons convaincus -gouvernants inclus- que le seul modèle économique viable à atteindre est celui des trente glorieuses.
C'est une erreur fondamentale.
Les crises ne détruisent que les systèmes rigides : totalitarismes et archaïsmes.
Nos fonctionnements libéraux, -sans dogmes, ni drapeaux, ni héros-, ont intrinsèquement, naturellement, faculté à s'adapter et, sauf événement Maya, ils sont là pour durer.
Je vois dans les crises des mécaniques de purge en réplique à des fonctionnements inefficaces, trop souvent portés par des perfusions conservatrices… ou électorales.

J'y vois surtout des occasions d'innover et d'explorer de nouveaux paradigmes.


Et considérons donc ces crises, ou LA crise, comme un fonctionnement normal et plutôt sain (mais quelque fois douloureux) de ré-équilibrage permanent, pour regarder les trente glorieuses comme une "crise positive". Et enterrons-les une bonne fois pour toutes !

Je suis certain que cette légère modification sémantique sera de nature à instaurer l'optimisme comme "mindset". 


Vœu #2 : aimons les agences de notation.
C'est jubilatoire, jusqu'au plus "haut niveau" la tentation de "casser le thermomètre" est omniprésente. Face à la perte annoncée d'un statut économique, fruit de 30 ans de culture de la promesse, on ne compte plus les attaques vers les agences de notation financière.
« Mais qui sont ils ?! A quel titre s'expriment-ils ? Qui les manipule ?
Ignorons-les ! Décrédibilisons-les ! Attaquons-les ! Fermons-les ! »
Jubilatoire je vous dis…
Il existe pourtant d'autres agences de notation : les agences de notation extra-financière. Non pas que le financier ne soit pas important, mais il n'est définitivement plus l'alpha et l'oméga de la vie économique !
Contribuons tous à corriger le déséquilibre (au moins médiatique) entre ces deux types d'agences en leur donnant du grain à moudre : de vraies démarches RSE, solides, argumentées, crédibles, dans tout le tissu économique national.
Donnons-leur la parole, écoutons-les elles aussi et prenons en considération les critères qu'elles observent. 
Ils sont tout aussi valables que les critères financiers.


Vœu #3 : ayons foi en l'innovation.
La foi, c'est croire en ce qui n'existe pas, ou n'est pas démontrable. Ce qui est un peu la même chose.
Il est donc logiquement plus simple de se référer à des modèles, des solutions qui existent, ou on existé, plutôt qu'à des concepts à venir.
C'est humain.
Pourtant, c'est bien l'innovation qui a toujours fait avancer le monde. Sauf à me démontrer le contraire.
A ceux qui voient la RSE comme de nouvelles contraintes, bien réelles, ou à l'inverse, qui à ceux considèrent les arguments du développement durable comme les incantations d'un dogme millénariste mal défini, je conseille de regarder ce contexte nouveau comme un fantastique terreau d'innovation et de rupture.
Rechercher le mieux plutôt que le plus, parier sur le long terme, miser sur la collaboration, écouter au-delà les consommateurs, redéfinir ce qu'est la valeur ajoutée, créer des dynamiques profitables à l'ensemble d'un éco-système… voilà quelques pistes, mais quelques une seulement, qui seraient de nature à innover.
Innover c'est parier sur ce qui n'existe pas encore. Un vrai sacerdoce !


Vœu #4 : recherchons la croissance
Ils auront essayé !
Hérauts de la décroissance, chantres de la mesure du bonheur universel, économistes alternatifs ou pas.
Essayé de remplacer la mesure de création de valeur par des indices impossibles à mettre en œuvre.
Essayé de nous laisser croire que la croissance n'était pas fondamentale. Oubliant au passage la croissance démographique qui exige de la croissance économique sous peine de laisser de côté des générations entières.
Oublié que le besoin de développement et de conquête est dans nos gènes. Et que la mesure du PIB ne fait que constater des développement individuels et collectifs.
Souvent confondu croissance avec surconsommation.
Sans doute oublié, que ce qui est important n'est pas "faut-il oublier la croissance", mais "comment en faire une mesure plus complète ?".
Mesure qui irait de pair avec des indices sociaux économiques et culturels. Les uns pondérants les autres.


Essayé, mais, à date, échoué !


Les vraies question ne seraient-elles pas : 
- qu'est-ce que le périmètre de la valeur ?
- à qui doit elle profiter et sous quelles formes ?
- quel est le prix à payer pour le développement ?
le mieux peut-il céder sa place au plus ?


Quelques questions pour une croissance… durable. 


Une nouvelle fois, tous mes vœux de bonheur pour 2012 (tant pis si on ne peut le mesurer, c'est peut être mieux !).
N'hésitez pas à compléter cette liste de vœux !